La cataracte congénitale demeure une cause fréquente de cécité et de malvoyance
infantile dans notre pays. Elle se définit par une anomalie de transparence du
cristallin existant à la naissance et responsable d’un trouble visuel parfois
important.
Nous avons réalisé une étude prospective, colligée dans le service d’ophtalmologie
(CHU HASSAN II FES) entre Janvier 2004 et décembre 2007, portant sur 107 enfants
et 201 yeux. Notre étude a englobé tous les cas de cataracte congénitale quelque
soit l’âge de découverte, excluant les ectopies cristalliniennes qui ne
s’accompagnent pas systématiquement d’un trouble de transparence du cristallin,
ainsi que les cataractes congénitales non obturantes n’ayant pas nécessité une prise
en charge chirurgicale.
L’âge de nos patients varie entre 2 mois et 22 ans, l’âge moyen est de 1 an et demi
avec une prédominance masculine.
Une notion de consanguinité parentale a été retrouvée dans 20 % des cas.
L’enquête étiologique a mis en évidence : une embryofoetopathie rubéolique dans
27,1% des cas ; la cataracte congénitale est héréditaire isolée dans 12,9 % des cas,
elle est due à une aberration chromosomique dans seulement 2,8% des cas.
Tous nos patients ont bénéficié de la même technique opératoire à savoir : une
phacoémulsification suivie d’un capsulorhexis postérieur et d’une vitrectomie
antérieure, ainsi qu’une rééducation orthoptique adaptée ; 97,1 % des yeux opérés
ont été implantés avec de bons résultats anatomiques et fonctionnels et très peu de
complications post-opératoires