Introduction
Les alvéolites allergiques extrinsèques (AAE), ou pneumopathies d’hypersensibilités, représentent un groupe de maladies pulmonaires induites immunologiquement par l’exposition chronique et répétée à des particules les plus souvent organiques. Elles réalisent histologiquement une infiltration cellulaire inflammatoire et granulomateuse interstitielle et des espaces aériens terminaux
Méthodes
étude rétrospective portant sur les cas d’AAE pris en charge au service de pneumologie CHU Hassan II de Fès au Maroc du 1er janvier 2011 au 1er janvier 2016
Résultats
Douze cas d’AAE ont été colligés. Il s’agit de 9 femmes et 3 hommes. L’âge moyen est de 48 ans. Un contact avec les poulets et/ou pigeons est noté chez 11 cas, avec présence de moisissures dans l’habitat chez une patiente. La symptomatologie est faite d’une toux et d’une dyspnée chronique chez tous les patients. Le diagnostic d’AAE est retenue devant l’exposition antigénique (aux pigeons chez 4 cas et aux poulets chez 7 patients) confirmée par la présence des précipitines positives aux poulets (chez 7 patients) et aux pigeons chez 4 patients, un aspect radiologique évocateur sur la TDM thoracique fait de verre dépoli bilatéral chez 5 patientes et des micronodules centrolobulaires chez 3 patients et un liquide de lavage bronchoalvéolaire lymphocytaire chez tous les patients. La pléthysmographie a montré un trouble ventilatoire restrictif chez 7 patients. La biopsie pulmonaire chirurgicale a été indiquée dans 2 cas et a permis la confirmation histologique du diagnostic. Les étiologies étaient la maladie des éleveurs d’oiseaux dans 9 cas. Le traitement a consisté essentiellement à l’éviction antigénique. Une corticothérapie orale est démarrée chez 9 patients avec bonne évolution clinique et fonctionnelle. Une oxygénothérapie au long cours est indiquée chez 2 patientes
Conclusion
La maladie des éleveurs d’oiseaux reste la cause principale de pneumopathies d’hypersensibilité dans notre pays, à travers ce travail, nous soulignons les difficultés diagnostiques et les disparités radiocliniques de ces entités