Affections dermatologiques en psychiatrie : étude transversale sur 12 mois

Introduction
Les affections dermatologiques chez les patients en psychiatrie sont fréquentes et sous-diagnostiquées. Leur association est bidirectionnelle, c’est-à-dire que chacune de ces deux pathologies aurait un effet potentiel sur l’apparition, l’évolution, l’aggravation ou la persistance de l’autre

Objectifs
Le but de notre étude était de préciser la prévalence et le profil des différentes affections dermatologiques observées chez les patients consultants ou hospitalisés au service de psychiatrie

Méthodes
étude transversale prospective étalée sur une période de 12 mois et faite en collaboration entre le service de dermatologie et le service de psychiatrie du CHU Hassan II de Fès

Résultats
Parmi 300 patients inclus, nous avons enregistré 250 cas de dermatoses soit 83 % des patients. Trente-trois pour cent des cas en hospitalier et 67 % en consultation. L’âge moyen était de 27 ans. Les pathologies psychiatriques étaient essentiellement une schizophrénie dans 39 % des cas et une dépression dans 32 %. Les diagnostics dermatologiques ont été répartis en cinq catégories : les dermatoses en rapport avec l’hygiène dominées par la pathologie infectieuse (18 %), les dermatoses secondaires à des troubles psychiques (22,3 %), les dermatoses influencées par des troubles psychiques (24 %), les dermatoses responsables de troubles psychiques (10 %) et les troubles cutanés iatrogènes au traitement psychotrope (1,3 %)

Discussion
Les dermatoses rapportées à l’hygiène sont significativement fréquentes dans le groupe des patients schizophrènes en milieu hospitalier, ce qui pourrait être expliqué par le désintérêt de ces malades à leur état de propreté et la promiscuité

Conclusion
La présence de liens entre la peau et le cerveau et l’implication clinique qui en découle justifie le travail de collaboration entre le psychiatre et le dermatologue pour améliorer la prise en charge globale pour les deux types de pathologies