Introduction : La dérivation ventriculo-péritonéale (DVP) constitue une méthode de traitement chirurgical des hydrocéphalies. Elle consiste à la mise en place de drains et d’une valve communiquant les ventricules avec la cavité péritonéale pour permettre le drainage de l’excès du liquide céphalo-rachidien.Néanmoins, un certain nombre de complications peuvent survenir, notamment d’ordre infectieux ou mécaniqu
But du travail : Etudier le profil épidémiologique et clinique des malades ayant développé une complication relative à la DVP, relever la fréquence des complications de la DVP au service de neurochirurgie du CHU Hassan II de Fès, et comparer les résultats de cette étude aux données de la littérature
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective d’une série de 217 cas d’hydrocéphalie ayant bénéficié d’une DVP, à partir de laquelle on a répertorié les différentes complications installées ayant émaillé l’évolution clinique chez ces malades et ce entre Janvier 2001 et Décembre 2012. Nous avons discuté par la suite le traitement entrepris face à ces différentes complications et l’évolution des patients traités
Résultats : Durant la période d’étude, 37 patients ont été admis pour complication de la DVP. L’âge moyen était de 08 ans, avec une prédominance masculine de 60% et un sex-ratio de 1,47. La plupart des patients présentaient des antécédents (soit 73%) ; l’antécédent le plus fréquent était la méningite infectieuse avec une fréquence de 46%. Le tableau clinique des patients était dominé par l’hypertension intracrânienne (56,7%, suivie par la macrocrânie (48,6%).La totalité des patients de notre série ont bénéficié d’un bilan biologique et d’une TDM cérébrale ; seulement 27% des patients ont bénéficié d’une IRM cérébrale. L’étiologie de l’hydrocéphalie était infectieuse dans 43,24% des cas, puis l’hydrocéphalie malformative dans 29,73% des cas, et tumorale dans 21,62% des cas. Le délai moyen d’apparition des complications était de 01 an et 10 jours, avec des extrêmes allant de 02 jours à 10 ans. La fréquence des complications de la DVP par rapport au nombre total des dérivations effectuées durant la même période était de 17% en général, avec une fréquence de 38% pour les complications infectieuses, et une fréquence de 54% pour les complications mécaniques. Les complications infectieuses étaient essentiellement des méningites à staphylocoque (50%), suivies des méningites à germe non identifiés (36%). Les complications mécaniques étaient essentiellement des complications hydrodynamiques dans 65%. Le traitement le plus effectué des complications infectieuses était une antibiothérapie (céphalosporine de 3ème génération associée à un aminoside), avec une ablation du matériel de la DVP et une mise en place d’une dérivation externe. Le traitement des complications mécaniques se faisait en fonction du type de complication. L’évolution était en général bonne sans séquelles. Le taux de décès était de 0,92% en cas de complications infectieuses, et de 0,46% en cas de complications mécaniques. 99
Conclusion : cette étude permet de mettreen évidence la fréquence des complications de la DVP dans notre service, leur prise en charge diagnostique et thérapeutique de même que l’évolution