La cancérologie a connu ces dernières décennies une importante évolution dans toutes les disciplines oncologiques: chirurgie, radiothérapie et surtout en oncologie médicale. Les avancées dans les domaines scientifique, technique et thérapeutique, ont permis d’améliorer nettement la prise en charge du malade cancéreux. L’hôpital de jour a également bénéficié de ces progrès et occupe désormais une place stratégique dans le domaine des soins et de suivi du malade. Ce travail est une étude rétrospective portant sur l?expérience de l’hôpital de jour d’oncologie pédiatrique du service de Pédiatrie du CHU Hassan II de Fès, sur une durée de 3 ans et 10 mois (allant du 16 Février 2010 au 31 Décembre 2013). Nos objectifs sont de:
? Définir les activités de l’hôpital de jour, les analyser et les évaluer, ? Mettre en valeur le rôle de l’hôpital de jour dans l’amélioration de la gestion du flux élevé des patients et son grand apport à l’offre de soins au sein de l’hôpital,
? Mettre le point sur les éventuels obstacles à gérer pour mener à bien ses fonctions. Durant la période de notre étude, 5486 enfants ayant un âge variant entre 3 mois et 15 ans étaient admis à l’hôpital de jour d’oncologie pédiatrique, représentant 79% de l’ensemble des hospitalisations d?oncologie pédiatrique du service. Le sexe ratio H/F était de 1,25. L’origine des patients était dominée par la région de Fès-Boulemane (30% des cas), suivie par la région de Taza-Al Hoceima-Taounat (26,51%), la région de Meknès-Tafilalt (24,6%), puis la région de l’Oriental (9,61%). Plus de 20 types de cancers pédiatriques sont pris en charge dans notre HDJ. Ils sont dominés par les leucémies aigues (29%), suivis par les lymphomes (19,5%), les néphroblastomes (18%) puis les neuroblastomes (8%). Les prestations sont dominées par celles à visée thérapeutique (79,5%), celles à visée diagnostique représentent 20,5% des cas. Au terme de cette étude, nous constatons que l?HDJ d’oncologie pédiatrique a largement contribué, malgré sa capacité litière réduite, à alléger l’activité hospitalière de l’unité d’hospitalisation conventionnelle.Toutefois, certaines difficultés persistent (places limitées, personnel médical et paramédical réduit,…) d’où la nécessité de se doter d?une infrastructure et de moyens plus adaptés pour garantir des soins de meilleure qualité.