La torsion tubaire isolée est une pathologie extrêmement rare et constitue l’urgence la moins fréquente parmi les torsions d’annexes. Son incidence est de un cas sur 1.500.000 femmes par an. Depuis sa première description par Sutton en 1890, seulement quelques centaines de cas ont été rapportés dans la littérature. C’est une entité qui est caractérisée par l’absence de signes cliniques ou paracliniques qui lui sont spécifiques et par conséquent le diagnostic est très souvent retardé. Cependant, afin de permettre une prise en charge précoce et préserver la fertilité des patientes, cette hypothèse diagnostique doit être systématiquement évoquée chez toute patiente consultant en urgence pour douleurs pelviennes, surtout si des épisodes douloureux similaires se sont déjà produits auparavant. Son traitement ne peut être que chirurgical. La salpingectomie est le plus souvent nécessaire mais la détorsion peut être réalisée dans les rares cas traités précocement. Nous rapportons cinq cas de torsion tubaire isolée survenus au CHU Hassan II de Fès entre janvier 2004 et février 2012. Nous analyserons les différentes données épidémiologiques, physiopathologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques comparativement aux données de la littérature afin de faire connaitre d’avantage cette pathologie rare et mal connue et permettre ainsi une meilleure prise en charge.