L’hyperthyroïdie est une affection grave par son retentissement systémique. Sa prise en charge est multidisciplinaire. La thyroïdectomie est un des principaux traitements de cette pathologie. L’objectif de notre étude est d’évaluer, à travers une étude rétrospective, les particularités épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques, et évolutives des patients ayant bénéficié d’une thyroïdectomie dans le cadre d’une prise en charge chirurgicale d’une hyperthyroïdie dans le service d’ORL du CHU Hassan II de Fès entre 2006 et 2010. 78 patients ont été colligés avec une prédominance féminine (sexe ratio 8,75) et une moyenne d’âge de 46 ans. La clinique a été dominée par les signes de thyrotoxicoses qui ont été retrouvées chez tous les patients.les signes de compressions ont été retrouvées chez 16 patients (soit 20,5% des cas). L’exploration a permis d’identifier 60 cas de goitre multihétéronodulaire toxique ou prétoxique (soit 76,9% des cas) ,10 cas de maladies de Basedow (soit 12,85%), et 8 cas d’adénome toxique (10,25%). Une préparation médicale a été de mise chez 69 patients (soit 88,46%). La chirurgie de l’hyperthyroïdie représente 12% de tous les goitres chirurgicaux. Une thyroïdectomie totale a été réalisée chez 70 patients (soit 89,74%), une thyroïdectomie subtotale chez 2 patients, et une isthmolobectomie chez 6 patients. Le goitre toxique était dans la majorité des cas bénin (96,15% des cas). En post-opératoire, des complications ont été colligés : 4 cas de paralysie laryngée transitoire (5,12% des cas) ,2 cas de paralysie laryngée définitive (2,56% des cas) ,9 cas d’hypoparathyroïdie transitoire (11,53% des cas) ,1 cas d’hypoparathyroïdie définitive (1,28% de cas) ,1 cas d’hématomes compressif, et un cas de décès. La chirurgie des goitres toxiques réputés saingnards et adhérents, doit être réalisée par un chirurgien expérimenté qui doit doubler de vigilance pour minimiser la morbidité représentée essentiellement par la paralysie laryngée et l’hypoparathyroïdie.