Il s’agit d’une étude rétrospective étendue sur 2 ans allant de janvier 2009 au décembre 2010. Les observations qui font l’objet de ce travail, concernent 75 cas hospitalisés au service de pédiatrie du CHU Hassan II de Fès, ayant des âges qui varient entre 1mois et 14ans, ayant présentés un trouble de conscience non traumatique secondaire à différent mécanisme. L’objectif de cette étude était de présenter à tout praticien confronté à un trouble de conscience les caractéristiques épidémiologiques, l’évaluation clinique, les paramètres para cliniques biologiques et radiologiques et les différentes étiologies lui permettant, ainsi, d’évaluer le pronostic et préciser une prise en charge adaptée à chaque cas. A la lumière de notre série, on a objectivé que le trouble de conscience représentaient 3,79% des hospitalisations en pédiatrie. Les enfants d’origine urbaine étaient les plus touchés. Les tranches d’âges de 5 ans à 14 ans soit étaient les plus touchées (44,2%) avec un âge moyen de 5,78 ans. Le sexe masculin était le plus touché avec un sex-ratio de 1,42 en faveur des garçons.
L’installation de trouble de conscience était aigue dans 67% des cas et les signes fonctionnels les plus fréquents chez nos malades sont les céphalées (18,7%), les vomissements (46,7%) et les convulsions (37,3%). 62,7% de nos malades présentaient un trouble de conscience fébrile et 8 % un déficit neurologique. L’évaluation de la profondeur a été faite par le score de Glasgow qui a objectivé que La majorité de nos malades (77,3%) ont un score de Glasgow entre 12 et 14 et le GCS moyen est de 12. Le bilan infectieux a été perturbé chez plus de la moitié des cas et le LCR chez 34,7%. 16% ont des anomalies à l’électroencéphalogramme et 26,7% ont des anomalies scannographiques dont l’hypodensité d’origine infectieuse est l’anomalie la plus observée chez nos malades. Les infections neuroméningées sont l’étiologie la plus fréquente 42,7% des cas. Mais selon l’âge, les étiologies varient et sont différentes de celles retrouvées dans la population adulte. Plus de la moitié de nos malades ont reçu une antibiothérapie. Les antiviraux, les anticonvulsifs et l’insulinothérapie sont les alternatifs thérapeutiques les plus utilisés. A noté que la majorité de nos patients s’étaient réveillés dans les premières 24h et la duré d’hospitalisation moyenne est de 9 jours. Bien que le pronostic chez l’enfant soit meilleur que chez l’adulte, la gravité des troubles de conscience chez l’enfant est inversement proportionnelle à son âge. Le taux de létalité était de 4% et celui de la guérison était de 96% dont 82,7% sans séquelle et 13,3% avec séquelle.