Dans ce travail rétrospectif, on a étudié les différents aspects cliniques et paracliniques des 31 cas de pyélonéphrite au cours de la grossesse hospitalisés dans le service de gynéco-obstétrique I du CHU Hassan II de Fès durant la période s’étalant du 1er Janvier 2009 au 31 Aout 2010. Sur vingt mois la pyélonéphrite au cours de la grossesse représente 0,72% des grossesses hospitalisées dans le service. La répartition selon la parité a montré une prédominance chez les primipares, avec une fréquence évaluée à 61,29%. L’étude des dates de survenue a montré que le nombre maximum de pyélonéphrite aigue a été noté au cours du troisième trimestre avec un pourcentage de 58,07%. Sur le plan clinique, les signes les plus fréquemment retrouvés ont été la fièvre (100% des cas), les douleurs lombaires (100% des cas), et les troubles mictionnels (96,77% des cas). Le germe le plus fréquemment retrouvé à l’ECBU a été Escherichia coli avec un pourcentage de 73,33%. L’échographie rénale a été réalisée dans100% des cas et a montré une dilatation urétéro-pyélo-calicielle dans 83,87% des cas et un obstacle lithiasique chez une patiente. Toutes nos patientes ont bénéficié d’un traitement antibiotique associé à des règles hygiéno-diététiques, et l’évolution a été favorable dans tous les cas. Au cours du suivi des patientes par l’ECBU mensuel on a noté un cas de bactériurie asymptomatique, trois cas de cystite et un cas de récidive de pyélonéphrite gravidique.