Le syndrome de la queue de cheval est dû à une souffrance des racines rachidiennes lombo-sacrées. Notre travail est une étude rétrospective à propos de 56 cas de syndrome de la queue de cheval non traumatique au service de Neurochirurgie du CHU Hassan II de Fès sur une période de huit ans allant de Janvier 2001 à Décembre 2008. Il ressort de cette étude que la majeure partie de nos patients se situe dans la tranche d’âge comprise entre 31 et 50 ans (soit 58,9 % des cas). On note une prédominance féminine avec 62,5% des cas. Dans notre série, 23,3% des patients effectuaient un travail manuel de force et 60,7% étaient des femmes au foyer pratiquant une activité ménagère pénible. Le tableau clinique comportait des troubles sphinctériens (32,1%), des troubles génitaux (25%), des troubles sensitifs (60,7%) et des troubles moteurs (94,6%). La forme complète était présente chez 26,8%, la forme incomplète était présente chez 73,2%. La TDM rachidienne a été pratiquée chez 62,5% patients. L’IRM était réalisée dans 55,3% des cas. 48,2% de nos malades avaient une hernie discale, 30,4% ont présenté un canal lombaire étroit, 10,7% des spondylodiscites infectieuses dont 8,9 % ont eu un mal de pott, 8,9% avaient des tumeurs extra durales, et un seul malade a présenté une tumeur intradurale. Le syndrome de la queue de cheval est une urgence neurochirurgicale, le délai thérapeutique court et la rééducation précoce et persévérante constituent un facteur pronostic important.Le délai de l’intervention moyen était de 38h avec des extrêmes variant de 4h à 2 semaines. La nature de la décompression chirurgicale a été variable selon l’étiologie. L’évolution a été favorable dans 69,6% des cas. Deux décès ont été déplorés dans notre série.