La cataracte traumatique est une affection fréquente touchant le plus souvent l’enfant et l’adulte jeune. Elle peut s’intégrer dans le cadre d’un traumatisme contusif ou perforant. Par son unilatéralité, le risque d’amblyopie chez l’enfant et les complications inhérentes à la correction de l’aphakie, en l’absence de support capsulaire, pose des problèmes parfois difficiles à gérer. Notre travail comporte une étude rétrospective de 160 cas de cataractes traumatiques, colligés au service d’ophtalmologie du CHU HASSAN II FES, entre Janvier 2005 et Juin 2009. L’âge moyen de nos patients est de 18 ans variant entre 2 ans et 64 ans, et 60% sont des enfants, avec une nette prédominance masculine. Tous nos patients ont bénéficié d’une phacoexérèse, associée à une implantation dans 94.37% des cas. Le sac capsulaire était le siège d’implantation dans 60.26% des cas. Les implants acryliques souples sont les plus utilisés (61.58%). Ces implants sont maniables et faciles d’utilisation dans ce contexte. Nos résultats globaux sont satisfaisants, nous avons pu obtenir 48.35% d’acuités visuelles ≥ 5/10, dont 21.56% des cas avaient une acuité visuelle supérieure à 7/10. Ils sont meilleurs chez les sujets implantés et n’ayant pas de lésions oculaires associées. Les complications post-opératoires sont dominées par la réaction inflammatoire (42.50%) qui prédomine chez l’enfant (67.7%), et l’opacification de la capsule postérieure (13.75%). D’où l’intérêt d’une corticothérapie péri-opératoire et d’une vitréctomie antérieure notamment chez l’enfant afin de diminuer l’incidence de ces complications. Finalement, les progrès dans la prise en charge chirurgicale et médicale de ces patients souvent jeunes permettent un retentissement psychologique et socioprofessionnel minime grâce à une réhabilitation visuelle précoce.