La souffrance foetale aigue (à propos de 230 cas)

La souffrance fœtale aigue est une perturbation grave de l’oxygénation fœtale au cours du travail. Elle a comme conséquences néfastes, l’handicap neurologique et la mort périnatale. Cette souffrance se traduit d’abord par une hypoxémie, puis par une hypoxie et enfin par une asphyxie intéressant la majorité des organes nobles tels que le cerveau. Notre travail consiste en une étude rétrospective de 230 cas colligés à la Maternité « GHSSANI » à Fès. Nos critères de sélection sont scindés en facteurs de risque de souffrance fœtale aigue en plus de l’aspect du liquide amniotique en cas de membranes rompues à l’admission. Les résultats confirment que les situations à haut risque de souffrance fœtale aigue dans notre contexte sont représentées par : la rupture prématurée des membranes (91,3%), le retard de croissance intra-utérin (23,04%), la macrosomie (13,9%), le travail prolongé (11,74%), le dépassement de terme (10,43%) ; le liquide amniotique est modifié dans plus de la moitié des cas (79,57%). La « philosophie générale » de la surveillance fœtale consiste à disposer d’un signe d’alerte et lorsque ce signe est présent, de rechercher un ou plusieurs autres paramètres pour apprécier avec certitude l’acidose métabolique induite par l’anoxie. Le seul moyen de diagnostic dont on dispose est le monitorage du rythme cardiaque fœtal qui par sa faible spécificité augmente les indications d’extraction par voie haute (51,3% dans notre étude). Ce moyen n’était disponible dans le service d’après notre travail que dans 26,52% des cas uniquement. Pour finir, l’évaluation de la prise en charge obstétricale au sein de notre formation est acceptable vu les bons résultats néo-natals obtenus mais reste encore limitée à cause de nos capacités techniques insuffisantes.