L’adénomyose est une pathologie classique de l’interface endomètre myomètre, de diagnostic difficile et qui passe dans quelque cas asymptomatique. Notre étude est une étude rétrospective effectuée au sein du service de Gynécologie au CHU Hassan II de Fès, s’étendant du janvier 2005 au septembre 2008, portante à identifier 38 patientes porteuses d’adénomyose utérine sur étude de la pièce opératoire et ayant bénéficié toutes d’une hystérectomie pour diverses raisons. Le but de notre travail est de faire une mise au point sur les patientes qui sont asymptomatiques ou dont les signes cliniques de l’adénomyose n’ont pas été bien recherchés et ce faire une confrontation clinique, radiologique et endoscopique avec l’étude anatomopathologique à fin d’apprécier l’efficacité de chacun de ces éléments. La fréquence de l’adénomyose utérine dans notre série était d’environ 38 /246 (15%). L’âge moyen de nos patientes était de 50 ans, trente trois étaient multipares (86 ,8%) et Vingt étaient ménopausées (52,6%). Neuf avaient le traumatisme gynécologique et obstétrical comme antécédents (23,7%) tandis qu’un seul cas de stérilité secondaire a été trouvé. Trente trois patientes ont présenté une symptomatologie clinique d’adénomyose faite essentiellement de syndrome hémorragique et/ou syndrome algique, évoquant l’adénomyose utérine chez douze de ces patientes. Alors que chez les vingt et un patientes restantes les signes cliniques d’adénomyose n’ont pas été bien recherchés. Cinq patientes ont présenté la forme quiescente de la maladie. L’ HSG a été réalisée chez une patiente (2,60%), qui a montré les signes hystérosalpingographiques d’un néo de l’endomètre, tandis que Les signes hystérosalpingographiques de l’adénomyose n’ont pas été mentionnés.Trente six de nos patientes ont bénéficié d’une échographie pelvienne (94,73%) montrant dans vingt et un cas (58%) les signes indirects de l’adénomyose alors que les signes échographiques directs de cette pathologie n’ont pas été mentionnés chez aucune de nos patientes. Cette échographie a évoqué le diagnostic d’adénomyose chez quatre patientes en se basant sur les signes échographiques indirects de cette pathologie. L’hystéroscopie a été réalisée chez neuf patientes montrant des anomalies endométriales (hyperplasie ou atrophie endométriale). Tandis que, les signes hystéroscopiques d’adénomyose n’ont pas été signalés. Aucune patiente n’a bénéficié d’une imagerie par résonance magnétique ou d’un examen coelioscopique. En ce qui concerne l’étude anatomopathologique de nos trente huit pièces d’hystérectomies, le poids moyen de l’utérus était de 283g, ainsi cette étude anatomopathologique a permis de dévoiler l’association de l’adénomyose utérine à plusieurs lésions gynécologiques. La confrontation clinique, radiologique et anatomopathologique nous a permis de dire que la clinique peut évoquer l’adénomyose dans quelques cas et que l’exploration échographique permet de détecter dans la majorité des cas les signes indirects de cette pathologie , que l’hystéroscopie permet l’exploration des anomalies de l’endomètre, alors que l’étude anatomopathologique permet de confirmer les cas d’adénomyose évoqués par la clinique ou par la radiologie et pose le diagnostic de nouveau dans le cas inverse. Les indications opératoires retrouvées dans notre étude sont nombreuses et variées, l’utérus myomateux occupe la première rangée.