La prévention de la maladie thromboembolique veineuse en milieu chirurgical enquête à l’hôpital mohamed V Meknes

La maladie thromboembolique veineuse postopératoire constitue une source
non négligeable de morbidité et de mortalité chez les patients opérés, survenant en
règle chez des sujets présentant plusieurs facteurs de risque thromboembolique.
L’incidence élevée des TVP postopératoires en l’absence de prophylaxie, la
gravité de leurs complications ont fait que plusieurs protocoles de prévention
physiques ou pharmacologiques sont étudiés pour prouver leurs efficacités mais
reste le problème du coût et de la difficulté de l’utilisation.
Ces grandes variations dans la pratique de la prophylaxie ont conduit à
l’élaboration récente de recommandations simplifiées pour la pratique clinique sur
la prévention de la maladie thromboembolique.
Ces recommandations définissent des niveaux de risque croissants avec des
schémas adaptés a chaque risque pour chaque type de chirurgie,et se basent
essentiellement sur l’héparinothérapie associée à quelques méthodes physiques
notamment la mobilisation précoce et qui sont plus au moins applicables dans notre
contexte.
L’objectif de notre travail est de définir le risque thromboembolique dans les
différents services de chirurgie (traumato orthopédie, chirurgie A1, chirurgie B2,
urologie B2) d’un hôpital provincial et d’évaluer la pratique de la prophylaxie de la
MTEV postopératoire par ces chirurgiens.
L’analyse des résultats montre que :
Ø Pour les 395 patients, le risque thromboembolique global est faible chez 131
patients soit 33,16%, modéré chez 195 patients soit 49,37% et élevé chez 69
patients soit 17,47%.
Ø Dans le cadre de la prophylaxie médicamenteuse de la maladie
thromboembolique, au niveau des quatre services de chirurgie concernés par
notre étude seule l’héparine de bas poids moléculaire était utilisée pour les
malades.
Ø Seul le lever précoce entre le 1ér jour post opératoire et le 3éme jour est
utilisé comme moyens physiques dans les différents services de chirurgie.
Ø 131 patients soit 33,16% hospitalisés dans les différents services de chirurgie
ne nécessitaient pas de prophylaxie médicamenteuse.
Ø Pour les 264 patients nécessitant une prophylaxie, nous avons noté que 155
patients soit 58,71% n’ont pas reçu de prophylaxie alors que 11 patients soit
4 ,17% l’ont reçu mais a dose non adaptée à leur niveau de risque et
uniquement 98 patients soit 37,12%ont bénéficie d’une prophylaxie adaptée
aux recommandations.
Ø Le moment de la première injection et la durée ont été respectés chez plus de
98,17% des cas