Le diagnostic de péritonite appendiculaire reste très difficile chez l’enfant.
Devant la fréquence des erreurs diagnostiques, nous avons réalisé cette étude
rétrospective afin de juger de la qualité de la prise en charge de cette pathologie et
de proposer des solutions pour l’améliorer.
Il en ressort qu’une amélioration de la communication ville-hpôital serait
bénéfique à la démarche diagnostique en raison de la variabilité de l’examen
clinique.
Le symptôme majeur est la douleur. Elle mériterait d’être mieux appréhendée
grâce aux échelles visuelles analogiques.
En cas de symptomatologie fruste ou d’examen clinique difficile, en particulier
chez les enfants présentant une surcharge pondérale, il est pertinent de proposer
une mise en observation de quelques heures, qui va permettre de répéter l’examen
clinique et de voir apparaître une fièvre marquée, une défense, des vomissements et
une abolition des bruits hydro aériques.
Les examens biologiques utiles sont la NFS et la CRP. Celle-ci peut être
renouvelée au cours de l’observation pour accroître sa sensibilité.
Du point de vue de l’imagerie, l’échographie est performante dans cette
indication, mais présente les limites d’être opérateur dépendante et moins sensible
chez l’enfant obèse. C’est cependant chez ces enfants, ainsi que chez les jeunes
filles que cet examen est le plus indiqué.
Le traitement est maintenant bien codifié, avec l’apparition de la coelioscopie
qui permet une toilette complète de la cavité péritonéale. La durée de
l’antibiothérapie doit être fonction de l’évolution clinique de l’enfant.
Tous ces critères devraient permettre de diminuer la durée d’hospitalisation
ainsi que la morbidité