Les fractures du bassin sont rares chez l’enfant (moins de 5% de l’ensemble
des fractures de l’enfant) et représentent un groupe disparate du simple trait de
l’aile iliaque non déplacé jusqu’au grand délabrement pelvien.
Les lésions viscérales peuvent se rencontrer même en absence de déplacement
majeur de l’anneau pelvien.
Il s’agit d’une étude rétrospective de 26 cas colligés dans le service de
chirurgie pédiatrique CHU HASSAN II de Fès sur 5ans du Janvier 2003 à Janvier 2008.
L’âge moyen de nos patients est de 10 ans, étalé entre 2 et 15 ans.
Les chutes sont incriminées dans 50% des cas. Le mécanisme est imprécis
dans la majorité des cas mais on a constaté 3cas d’écrasement latéral, 3cas
d’écrasement antéropostérieur et 2 cas de cisaillement.
Les lésions osseuses intéressent essentiellement du cadre obturateur et de la
branche ischio-pubienne puis l’aile iliaque et la branche iléo-pubienne ; la sacroiliaque
et le cotyle.
Les lésions viscérales étaient urinaires dans 5cas ; génital dans 5cas et
anorectales 3cas.
Les fractures du bassin continuent à poser de sérieux problèmes aux
orthopédistes pédiatriques ainsi que viscéralistes ; ces traumatismes de l’enfant
suscitent une prise en charge multidisciplinaire tout en considérant le facteur
potentiel de croissance