Un diverticule géant para urétéral chez l’enfant révélé par une masse pelvienne.

Résumé
Nous rapportons un cas de diverticule géant para-urétéral chez un enfant de 18 mois, du point de vue des aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques. Aucune anomalie associée n’a été relevée. Le patient était un enfant de sexe masculin, et la symptomatologie était dominée par la rétention aiguë d’urine et la présence d’une infection urinaire. La chirurgie a consisté en une diverticulectomie laparoscopique avec réimplantation urétéro-vésicale. L’évolution a été favorable avec disparition des signes urinaires

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Introduction
Le diverticule géant para-urétéral est rarissime. Les diverticules congénitaux sont le plus souvent primitifs. Leur pathogénie est encore mal élucidée, mais elle semble correspondre à une anomalie du développement du bourgeon urétéral, avec une fusion imparfaite du trigone et du dôme vésical, qui sont d’origine embryologique différente. On les appelle « diverticules para-urétéraux de Hutch » et ils sont situés au-dessus et en dehors des orifices urétéraux1. Nous rapportons un cas de diverticule géant para-urétéral chez un enfant de 18 mois admis pour masse pelvienne, du point de vue des aspects cliniques, diagnostiques et thérapeutiques

Observation : K.L., âgé de 18 mois, a été admis aux urgences pédiatriques en raison d’une masse pelvienne. L’examen physique a indiqué la présence d’un globe vésical arrivant jusqu’au niveau de l’ombilic, accompagné de 38 °C de fièvre. Un sondage vésical a ramené 2 litres d’urine. L’examen cytobactériologique des urines a révélé une infection urinaire à E. coli. Une échographie abdominale réalisée par tomodensitométrie (TDM) abdominopelvienne a mis en évidence une malformation vésicale de type diverticulaire avec anomalie probable de l’implantation urétérale (fig. 1) et une dilatation pyélocalicielle modérée bilatérale sans incidence sur l’index parenchymateux. Le patient a subi une diverticulectomie laparoscopique avec réimplantation urétéro-vésicale anti-reflux selon la technique de Lich-Gregoir (fig. 2, fig. 3, fig. 4) au terme d’une antibiothérapie adaptée (ceftriaxone). On a mis en place une sonde urétérale double J au cours de la période peropératoire, puis on a procédé à l’ablation après un mois. Les suites opératoires ont été simples