Les ingestions caustiques de l’oesophage

Note étude porte sur 24 cas d’ingestion de caustiques colligés au service de
chirurgie viscérale B, durant une période de 5 ans s’étalant de janvier 2003 à
décembre 2007.
L’âge moyen de nos patients est de 37.8 ans, nos malades sont issus d’une classe
socio-économique défavorisée, ayant ingéré des substances caustiques dans le cadre
d’une tentative d’autolyse dans 62.5% des cas.
L’esprit de sel est le produit le plus utilisé (62,5%. Des cas) avec des quantités
dépassant 150cc dans 57.2%, des cas.
La fibroscopie effectuée souvent dans les 48 heures a montré des lésions
digestives stade I dans 2.15% et des lésions stade II, III et IV dans 41.3%, 54.4% et
2.15% des cas respectivement.
La chirurgie d’urgence a été nécessaire chez 3 malades.
Une chirurgie réparatrice a été instituée dans 69.2% des cas .elle est toujours
nécessaire en cas de séquelles digestives constituées.
L’apport nutritionnel a été instauré par voie orale chez 8.3% des patients, par
jéjunostomie dans 41.7% des cas, tandis que la nutrition parentérale totale a été
entreprise chez 29.2% malades.
La principale complication est la sténose caustique ayant survenue chez 20.8% de
nos patients. Ils ont été traités par dilatation endoscopique.
L’évolution immédiate a été fatale chez 3 malades.
Ainsi une prise en charge adéquate et multidisciplinaire est indispensable devant
toute ingestion de caustique.
L’information du public sur les produits caustiques est une mesure essentielle
dans toute action prophylactique contre ces oesophagites caustiques