La prothèse intermédiaire de la hanche (á propos de 16 cas et revue de la littérature)

Les prothèses intermédiaires de la hanche sont couplées à une cupule
mobile dans le cotyle. Elles ont été créées dans le but de réduire les
contraintes cotyloïdiennes qu’entraînent les prothèses cervico-céphaliques
simples.
Notre étude a pour but d’étudier la tolérance clinique et radiologique
de ces prothèses, d’en rechercher les complications spécifiques, d’en
préciser les indications à la lumière de la littérature pour les différentes
pathologies de la hanche et d’en définir la place dans l’éventail thérapeutique
de ces dernières.
Ce travail est une étude rétrospective de 16 prothèses intermédiaires
de la hanche posée dans les fractures du col fémoral réalisées au service de
chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU HASSAN II de Fès depuis
juin 2005 au juin 2008.
La moyenne d’âge était de 74 ans. La cotation de Postel Merle
d’Aubigné était utilisée pour évaluer l’état de la hanche avant et après
l’intervention. 75 % patients ont été opérés sous anesthésie générale et 25 %
sous anesthésie locorégionale. La voie postéro externe de Moore a été
réalisée dans tous cas.
Les résultats cliniques après un recul moyen de 18 mois étaient
satisfaisants dans 81% des cas. Un cas d’instabilité hémodynamique a été
noté en peropératoire. Les complications postopératoires ont été marquées
par un cas de thrombophlébite et 1 cas de décès.
Comparées aux PCCS, les résultats cliniques et radiologiques des PIH
sont plus favorables mais à un prix de revient plus élevé et sans oublier leurs
complications spécifiques (luxation intra prothétique et synovite liée au
polyéthylène). Les PTH semblent avoir des résultats légèrement meilleurs à
long terme, mais on doit considérer leur technique opératoire plus lourde et
leur taux de luxation plus élevé. Si l’ostéosynthèse du col fémoral a gardé
toutes ses indications, deux facteurs limitent la généralisation de la PIH dans
les fractures du col : le scellement fémoral dont l’agressivité hémodynamique
est connue et le coût élevé.
Enfin, nous partageons l’optimisme de certains auteurs vis-à-vis
d’autres indications moins électives que le sont les fractures