VITILIGO

Le vitiligo est une maladie mystérieuse ayant, principalement, comme cible les mélanocytes épidermiques, et accessoirement ceux oculaires, méningés et auriculaires. Cette dermatose a la capacité de se propager dans certaines zones alors que des mélanocytes prolifèrent dans d’autres et repigmentent ainsi la peau d’une façon normale. Comment les mécanismes pathogènes peuvent être actifs dans un site, tandis qu’ils sont inactifs dans d’autres ? Ce phénomène reste un puzzle à résoudre.L’idée et l’initiative de réaliser ce travail découle du fait qu’il n’ait pas une data base structurée et assez solide concernant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du vitiligo ; portant un timbre marocain. A travers une étude, recrutant les patients vitiligineux du service de dermatologie de l’hôpital militaire Moulay Ismail à Meknès (HMMI-Meknes), nous souhaitons établir le profil épidémio-clinique, thérapeutique et évolutif du vitiligo au Maroc.Notre approche d’investigation fait appel à une étude rétrospective recrutant 100 patients consultant en dermatologie pour vitiligo. Cette étude est pilotée au sein du service de dermatologie de l’HMMI-Meknès, sur une période de 5 ans (1er Janvier 2010 – 31 Décembre 2014). Sur les 100 malades étudiés, un mélange de générations a été analysé le long de cette enquête. La variance d’âge débute à partir de 3 ans jusqu’à l’âge de 91 ans. L’unanimité des patients étaient des adultes (75% des cas), dans laquelle un pic de 21% a été constaté chez les tranches d’âge jeunes comprises entre 17 et 29 ans. Le pourcentage infantile n’était pas négligeable et représentait un taux de 25%, soit le ¼ de l’échantillon. Le moyen d’âge était 34.54 ans chez les deux sexes. En effet, et plus spécifiquement, l’âge moyen chez le sexe féminin était 27,77 ans, tandis que celui du sexe masculin se situait à l’ordre de 38,18 ans. Le sexe masculin faisait la une entre les rangs des patients étudiés avec un taux de 65%. L’effectif féminin représentait un pourcentage de 35% et par conséquent, le sex-ratio H/F était à l’ordre de 1,85. La forme non segmentaire a battu le record, et marquait une prédominance nette par rapport aux autres formes. Le caractère familial était plus prononcé (21%), l’auto-immunité était plus ou moins marquée, le phénomène de Koebner occupait une place importante dans l’échantillon (32%) et le phénomène de Sutton était modestement exprimé (15%). Le visage, le tronc et les membres supérieurs paraissaient être la localisation du choix du vitiligo. Sur le plan thérapeutique, la photothérapie UVB semblait être la modalité thérapeutique qui a donné de bons résultats avec moins d’effets secondaires. La combinaison, antioxydants + vitaminothérapie + corticothérapie topique + inhibiteurs de la calcineurine topique, enregistrait également d’excellents résultats. Néanmoins, les effets indésirables ne sont pas négligés ; dont il faut prêter attention. Ainsi, les corticoïdes classe I et II doivent être limités à 2 ou 4 mois, et ils doivent être instaurés en alternance avec les autres classes ayant une activité plus faible par rapport à celles ayant une action potentiellement agressive

Référence1007
Année2015
TypeThèse
Lien document
AuteurBarjij I
DisciplineHôpital Militaire d’Instruction Mohamed V Rabat
EncadrantEl haouri M