Phytothérapie et complications dégénératives du diabète de type 2 : quelle relation ?

Au Maroc, l’utilisation des plantes pour traiter les maladies chroniques, comme le diabète sucré, fait partie d’une ancienne tradition marocaine

L’objectif de cette étude vise à déterminer la prévalence des patients diabétiques qui utilisent la médecine à base de plantes et de sa relation avec les complications dégénératives du diabète de type 2 (DT2) a travers une étude descriptive transversale, ayant porté sur 509 sujets DT2, recrutés au niveau de l’hôpital universitaire Hassan II de Fès (Maroc), du 1er avril au 30 mai 2014

L’utilisation des plantes pour gérer le diabète a été rapportée par 54% des patients. Cette utilisation était significativement associée au sexe féminin (p = 0,04), au niveau d’éducation (p = 0,02), au niveau socioéconomique (p = 0,001), au milieu de résidence (p = 0,03), à l’ancienneté du diabète (p = 0,04), au déséquilibre glycémique (p = 0,003), à la présence de complications dégénératives du DT2 (p = 0,03), et à l’ignorance de la toxicité des plantes consommées (p = 0,05). La majorité des complications ont été remarqués chez les consommateurs des plantes médicinales. L’association était significative avec le sexe (p = 0,003), l’ancienneté du diabète (p = 0,002), le milieu de résidence (p = 0,02), le déséquilibre glycémique (p = 0,001), et avec la durée de l’utilisation des plantes médicinales (p = 0,05). Les résultats de notre étude ont permis de montrer que plus l’ancienneté du diabète est longue, plus le patient est poussé par l’insuffisance du traitement vers la phytothérapie, dans l’intention de guérir – ou de prévenir – les complications dégénératives du DT2

Référence3367
Année2016
TypeArticle
Lien externehttp://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1957255715302765
Disciplines associéesFaculté de Médecine et de Pharmacie de Fès, Laboratoire
AuteurSelihi Z
Auteurs associésBerraho M, El achhab Y, Nejjari C, Lyoussi B
DisciplineEpidémiologie
RevueMédecine des Maladies Métaboliques
Référence Revue9(8):792-797