CANCER DU RECTUM : LAPAROSCOPIE VERSUS LAPAROTOMIE, EXPERIENCE DU SERVICE DE CHIRURGIE VISCERALE « A » CHU HASSAN II DE FES

Introduction : La voie d’abord laparoscopique dans le traitement du cancer du rectum a été évaluée par plusieurs essais contrôlés, mais demeure très discutée en raison d’une possible remise en cause de la sécurité oncologique du geste chirurgical, bien que les résultats à court terme soient équivalent à ceux de la chirurgie ouverte.
Objectif de l’étude : Analyser et comparer l’aspect carcinologique des deux voies d’abord, et comparer la morbi-mortalité des deux approches.

Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients opérés pour cancer du rectum que ça soit par laparoscopie ou par laparotomie au bloc opératoire central de l‘hôpital universitaire Hassan II de Fès, et hospitalisés au service de chirurgie viscérale « A » durant la période allant de Janvier 2009 à Décembre 2014.
Résultats : 99 patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen était de 54 ans, avec un sexe ratio Homme/Femme à 1.02. 35% des patients avaient un terrain de comorbidité. 12 patients n’ont pas été opérés, alors que 46% furent opéré par coelioscopie (n=40) et 54% par laparotomie (n=47). Tous les patients ont été opérés en position Trendelenburg, bras le long du corps. La conversion vers chirurgie ouverte a été jugée nécessaire chez 19 malades, soit 41% des cas. La durée moyenne d’intervention était plus longue en Laparoscopie qu’en Laparotomie (364min versus 246min ; P< 0.01). Le nombre moyen de ganglions réséqués lors du curage était de 14.6 après laparoscopie versus 13.8 après laparotomie (p=0.739). Les marges de résections étaient saines sauf chez deux malades, un opéré par coelioscopie et l'autre par laparotomie (p=0.732). Des complications postopératoires ont été observées chez 39 malades opérés par laparotomie, contre 32 malades opérés par coelioscopie. Elles étaient surtout d'ordre infectieux (infection de paroi, abcès de paroi, infection urinaire, infection pulmonaire, péritonite post opératoire et lâchage anastomotique). La durée moyenne d'hospitalisation postopératoire était de 13.27 jours après coelioscopie contre 16.85 après laparotomie (p=0.48). La survie globale est estimée à 90.3% alors que la survie sans récidive après laparoscopie est de 69.4% dans notre série. Conclusion : les résultats de notre étude ont montré une nette infériorité du séjour hospitalier et des complications post opératoires après une coeliochirugie en comparaison à la chirurgie ouverte. Avec des résultats comparables entre les deux méthodes en termes de sécurité oncologique

Référence973
Année2015
TypeThèse
Lien document
AuteurBourakkadi idrissi M
DisciplineChirurgie viscérale A
EncadrantEl bouhaddouti H